JDR – Sable Rouge
Luhkah sur ChaOdisiaque, vient de nous faire une critique toute fraiche de Sable Rouge, le JDR. Je dois dire, que ça donne envie, lisez plutôt :
Luhkah a dit :
Un historien a un jour dit des Romains : « Ils n’ont pas inventé grand choses, mais leur génie réside dans leur faculté de réappropriation. »
Sable rouge fait un peu partie de cette catégorie de génie : Les p’tit gars du 7th cercle ont grappillé un peu partout, du manga au film de SF en passant par le western et le post-apo, les ont digérés, et ont pondu un jeux plutôt original, dépaysant au Background plutôt bien torché.
L’univers de sable rouge se situe dans un lointain passé sur la planète Nirgal, qui sera connue bien plus tard sous le nom de Mars. Un univers autrefois riche dont il ne reste plus grand-chose a part un désert rouge, froid et hostile.
Comment en est-on arrivé là ? Et bien les Silicates, la civilisation la plus puissante de Nirgal, ont découvert un moyen de voir dans le futur et, voyant leur fin, ont décidé de la repousser par tout les moyens, commettant génocides et destructions écologiques massives. Comme de juste, ils se sont plantés en beauté et ont été les artisans partiels de leur propre destruction lorsque les pilleurs de corps, d’étranges créatures parasitiques et meurtrières, sont arrivés sur Nirgal.
Quelques années ont passé depuis, la civilisation a pratiquement disparue sur Nirgal, dont l’écologie est de toute façon agonisante. Les pilleurs de corps ont disparu… mais ils sont toujours là…
C’est donc dans cette ambiance folichonne et frivole que vous allez jouer votre personnage, un habitant, non un survivant de Nirgal, mais pas n’importe quel survivant : vous jouer une « vertèbre de fer ».
Qu’est-ce qu’une vertèbre de fer ? Eh bien imaginez que les Pilleurs de corps sont des grosses sangsues métalliques parasitiques qui prennent possessions des corps de ceux qu’ils tuent, et bien vous avez été possédé (Pas cool !) mais le Pilleurs est mort et vous avez survécu, vous faisant accédez à quelques uns de ses pouvoirs. (Cool !) seulement voilà, aux yeux des autres survivants, vous êtes « compromis » et un traître potentiel (Pas cool !)… ambiance « The thing » assurée…(« mais je te jure, j’suis pas l’un d’entre eux… »
Mais ne vous leurrez pas, vous êtes loin d’être un surhomme. La mort rôde dans ce jeu, qu’on peut facilement taxer de Survival JDR ! Entre la nature hostile et le caractère brutal et compétitif de la lutte pour la survie, le chemin sera rude !
Pour la création, (Rebaptisée l’Autopsie pour l’occasion…) On vous donne donc le choix entre plusieurs race, le Furien (Gros cyclope balèze au combat), le Maadim (Mystique mystérieux a tendance sauvage), le Squal (Reptile disséqueur), le Pygmachine (Le nain local), le Silicate (L’exilé puissant que tout le monde déteste) et le Bleek (l’humain local, la machine a survivre)
Ensuite votre personnage se construit par étape suivant votre race, votre job, et vos motivation. Ici, on donne franchement le ton : la plupart des backgrounds sont amers comme la rouille qui foisonne sur Nirgal : hors-la-loi, truand, récupérateur, cœur brisé et brute, on nage dans la bonne humeur, et c’est tant mieux pour l’ambiance !
Côté matos, on a droit au pistolet local, « Le cliqueteur », mais aussi a plein de petit gadget dont la première utilité est de tuer ou de survivre.
Autre point fort, la magie locale, plutôt stylée, il faut bien l’admettre, vous pouvez en gros, faire des illusions mortelles, voir dans le futur et changer la réalité. Mais ne rêvez pas, ça pourrait bien vous causez plus d’ennuis qu’autre chose… A mi-chemin entre le shamanisme aborigène et le psionique, bien crade mais tellement sympa !
Avec ça, on a droit à un scénario d’introduction plutôt sympa et classique, dont je ne déflorerais pas l’intrigue.
Le système est original, un peu bizarre, a base de D20, mais pas trop complexe quand on s’y met. Les caractéristiques de votre personnage sont dans le ton du reste du jeu, avec des noms tels que Carcasse, Sacrifice, Crâne, Style, etc… Au début c’est un peu dépaysant mais finalement y’a pas grand-chose de nouveau.
Les illustrations sont typiques des gammes du 7ème cercle, un genre plutôt réaliste, qui rend bien l’ambiance locale avec des « gueules » de survivants comme on les aime. Le plus remarquable est que tout cela tiens dans un petit livre de moins de 140 pages pour un prix modique de 30,00 € MAIS QUE DEMANDE LE PEUPLE ???
Note : 16/20
Commentaire : Je ne suis pas un grand fan du post-apo, mais Sables Rouges m’a vraiment fait reconsidéré cette position. Si vous avez aimé Le livre d’Eli, Fallout, Ghost of Mars, Blame, et les Western spaghetti, vous aimerez indubitablement Sable Rouge. Un univers original aux sources flagrantes mais remaniées avec ingéniosité, et sinon, avec génie.
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