A game of thrones (OGL) VS A game of thrones (Green Ronin)
L’œuvre originale et l’univers:
On ne présentera plus le trône de fer, connu sous le nom de « A game of thrones » outre atlantique. L’œuvre de G.R.R. Martin prend principalement place sur le continent de Westeros.
Cette œuvre de fantasy, (Inachevée à l’heure où j’écris ces lignes.) est sombre, pleine d’intrigue, de sang et de mystère. Pleine de références a l’histoire médiévale de notre monde, ainsi qu’a notre Moyen-âge, le monde de Westeros reste néanmoins original et familier : un mélange entre la légende du roi Arthur, le Moyen-âge historique et les intrigues de machiavel.
Bref, une magie subtile, peu ou pas de monstre, pas de race alternative jouable a part les humains, mais pas mal de RP et des combats mortels et vicieux en perspectives.
Les adaptations ludiques :
Et voilà ! Nous nous retrouvons avec non un, mais deux adaptations officielles du Trône de fer. L’une est une adaptation d’OGL, et l’autre de Green Ronin et les deux adaptations, bien que tentants d’être fidèles a l’œuvre de G.R.R. Martin, sont néanmoins différentes dans la manière dont elles tentent de retranscrire l’ambiance de cet univers très particulier.
Étant fan de l’œuvre originale, je me suis dit « autant tester les deux, histoire de les comparer et voir ce qu’elles ont dans le ventre. »
Tout de suite, il y a une sacrée différence de masse, le produit OGL fait un peu moins de 500 pages, tandis que celui de Green Ronin en fait moins de la moitiés (222 pages.).
Au niveau illustration, même différence de ton, OGL fait dans le lumineux (la plupart du temps.) tandis que GR donne plutôt le sombre, pour preuve : ils ont chopés l’illustrateur de Warhammer RPG, 2nd éditions. Dans les deux, les familiers du jeu de cartes retrouveront quelques illustrations des jeux de cartes.
Personnellement, j’ai un gros faible pour la version OGL, à cause de la luminosité et de la clarté de lecture, mais aussi –Et c’est 100% subjectif- du style.
L’équation de la création :
Maintenant, rentrons dans le vif du sujet : La mécanique de jeux : aucuns des deux jeux n’est tout à fait original : OGL a reprit essentiellement le système D20, avec classe de personnage, classe de prestige, Dons et tout le toutim, MAIS a rajouté par-dessus un système d’âge, d’avantage et de défaut. C’est technique, mais les habitués du système D20 s’habitueront au genre.
On retrouve aussi un système de Dons régionaux, selon que vous serez originaire de telle ou telle région, vous possèderez des compétences diverses et variées, pareil pour des Dons d’origines : de fait votre personnage, au fur et à mesure de sa création, votre personnage prend de l’épaisseur.
Une alternative assez intéressante, et virtuellement importable dans un système D20 classique, que ce soit Pathfinder ou 3.5.
Chez Green Ronin, le personnage est relativement moins détaillé, un peu moins mini-maxable selon le Background, MAIS la petite différence tiens dans le « management » de groupe, le groupe de PJ, idéalement et selon Green Ronin, est réellement un « groupe », un organisme, l’un des joueurs prend le rôle de l’héritier, les autres des chevaliers, frères, sœurs, serviteurs, époux, cousins, et j’en passe.
Du coup, les groupes de chez Green Ronin sont nettement plus homogènes, si on rajoute avec cela que Green Ronin a peaufiner tout l’entourage des joueurs : terres, fortifications, population, et j’en passe, c’est vraiment tout un système de gestion dans lequel s’intégreront les joueurs naturellement.
C’est du boulot à la création, et cela demande des groupes soudés, néanmoins, cela en vaut la chandelle et il faut saluer Green Ronin sur ce point.
De l’action, du sang et des larmes…
Niveau système, Green Ronin reprend plus ou moins le système L5R, mais avec des D6 : Attribut plus compétence et on garde un nombre de dés égal à l’attribut : simple et efficace, ajouter a cela quelques petites subtilités pour des effets plus ou moins imprévus et Hollywoodien.
Autre point fort de Green Ronin, il y a un système de combat de masse inclus dans leur petit –mais dense- livre de base. Ceux d’OGL nous en promettent un, mais on l’attend toujours. Les deux proposes un système mécanique d’intrigue, plus ou moins complexes, mais sincèrement, je suis sceptique. Les p’tits gars d’OGL admettent eux-même que leur système est purement optionnel et que surtout aucun système ne pourra faire transparaître toute la complexité des intrigues des romans. Pareil d’ailleurs pour ceux de Green Ronin.
Personnellement, votre serviteur est d’accord avec eux, et je ne vois pas l’intérêt de jouer à un jeu d’intrigue si pour finir on finit par faire rouler des sceaux de dés pour simuler les interactions sociales et les coups bas…
Pour le combat, il faut admettre qu’OGL a réussi un petit tour de force : modifier suffisamment le système D20 pour retranscrire tout le caractère mortel des combats. Ici, pas question pour les combattants de rire devant un coup d’épée, non. Ici, si on prend trop de dégâts, vous avez de bonne chance de finir étourdi, au mieux, et plus probablement mort. Un guerrier Niv.7 tombant de 10 mètres peut très facilement se tuer dans le jeu d’OGL, contrairement au système D20 classique. D’autant plus que les classes n’offrent plus de dés de vie, mais des points de vie, en sachant que les guerriers gagnent 3PV par niveau, ça limite franchement les possibilités de créer des aventuriers invincibles…
Green Ronin a un point de vue tout aussi mortel que son homologue d’OGL, (Normal, avec le système L5R…) mais, point de vue intéressant, les dégâts de certaines armes ne sont pas déterminés par la force brute mais par l’agilité ou la compétence d’athlétisme, de plus, on peut éviter de tomber à terre en prenant une blessure ou une égratignure, c’est-à-dire des pénalités à ces actions, selon la quantité de dégâts que l’on prend, évidemment, on ne peut prendre ce genre de dégât indéfiniment sans être défait…
On a droit aussi a quelques règles supplémentaire d’échec et succès critiques, histoire de rendre le jeu un peu plus « piquant ».
L’autre aspect intéressant du système Green Ronin, est le fait que la défaite ne signifie pas forcément la mort, même si le destin du PJ vaincu reste largement dans les mains du MJ.
Histoire de donner des chances de survie supplémentaire, on vous file quelques points de destins histoire de faire tourner le sort quand les choses vont mal.
Évidemment, LE point fort de Green Ronin, c’est de proposer AUSSI des règles pour le Combat de masse, ce qui n’est pas le cas d’OGL.
Les petits plus
A ce niveau, OGL s’en tire mieux disons, que Green Ronin.
OGL propose, en effet, une meilleure introduction, avec carrément un historique de la littérature médiéval Fantastique qui vous donne une idée de la place de l’œuvre de G.R.R.MARTIN.
Outre cela, le système d’OGL propose des règles pour la magie, succinctes mais utilisables, ce qu’on ne trouvera pas chez Green Ronin.
On arguera néanmoins que la magie dans le Trône de fer est diffuse, mystérieuse mais puissante, et donc pas le genre de truc qu’un MJ sensé mettra dans les mains des joueurs sans précautions !
Maintenant, Green Ronin s’en tire avec un prix nettement plus avantageux, puisque l’édition en Anglais peut se trouver a 29 € et des poussières, tandis que celle d’OGL n’est plus publiée, mais se trouvera à pas moins de 60 €…
De plus l’édition de Green Ronin est disponible en Français, on ne peut pas en dire autant de la brique d’OGL.
Conclusion
Bon, autant être franc avec vous, l’édition OGL n’est plus disponible dans nos rayon, hormis peut-être dans ceux, virtuel, d’Amazon où d’Ebay. Néanmoins, si vous avez l’occasion de la trouver vous pourriez bien considérés son achat, non que l’édition de Green Ronin soit moins bonne, mais à mon sens, elle est la plus belle et la plus riche du point de vue du background, de plus il y a vraiment un apport du point de vue la culture « fantasy ».
La version éditée par Green Ronin reste cependant très alléchante, par son caractère complet, la relative élégance et simplicité de ses règles et sa disponibilité en français.
Au final, vous restez seuls juges de ce qui vous plaira, et beaucoup d’entre vous devrons par défaut se rabattre sur l’édition de Green Ronin, en parution en VF.
Moi personnellement, j’ai depuis longtemps fait mon choix : j’ai les deux !
Ma note :
Version OGL : 16/20
Version Green Ronin : 15,5/20